Malgré la décision du Tribunal cantonal qui a déclaré son licenciement injustifié, le département de économie et de la formation du Valais refuse de réintégrer Roland Jaquenoud dans ses fonctions au collège de Saint-Maurice.
La pétition a été remise à la Chancellerie du Valais, mercredi 26 mars 2024 avec 328 signatures (280 signatures en ligne et 48 signatures manuscrites). Merci à tous et toutes de votre soutien!
MAIS ENCORE...
Le journal Le Temps a publié samedi 29 mars l'unique interview de Roland dans les médias. Lien sur l'interview du Temps en format word / lien sur l'interview dans le journal le Temps.
Nous gardons la pétition ouverte pour celles et ceux qui souhaitent soutenir symboliquement Roland avec leur signature ou écrire un commentaire.
Le dimanche 19 novembre 2023, l’émission Mise au Point de la RTS accuse le prieur de l'Abbaye de Saint-Maurice, Roland Jaquenoud, enseignant de grec et de latin, d'abus sexuels.
Le soir-même, sans attendre que le bien-fondé de ces accusations ait fait l'objet d'investigations, le conseiller d’État Christophe Darbellay et le chef du service de l’enseignement Jean-Philippe Lonfat se rendent à l'Abbaye de Saint-Maurice pour signifier à Roland Jaquenoud sa suspension. Il sera licencié le 22 janvier 2024.
Roland Jaquenoud subit un lynchage sur les réseaux sociaux et dans les courriers des lecteurs. Toute la presse reprend l'accusation de l'émission renforcée par la sanction du licenciement. Son nom et sa photo sont abondamment publiés dans les médias.
Distribution en septembre 2024 d’un dépliant qui révèle les manipulations de l’émission de Mise au Point à tous les députés et députées du canton du Valais, devant l'entrée du bâtiment du Grand Conseil à Sion.
Le 17 octobre 2024, la procureure du Valais mandatée pour enquêter sur les abus sexuels à l’Abbaye de Saint-Maurice conclut, après avoir auditionné les personnes concernées, qu'aucune d'elles n'avait d'accusation à porter contre Roland Jaquenoud et qu’on ne pouvait retenir de sa part aucune infraction à la loi.
Il est même noté dans le texte de l'ordonnance que tous les témoins auditionnés soutiennent Roland Jaquenoud.
Malgré la publication de l'ordonnance de classement de l'affaire par le ministère public du canton du Valais, Roland Jaquenoud n'est pas réhabilité dans sa fonction d'enseignant.
Comment le département de l'économie et de la formation du Valais (DEF) justifie-t-il le licenciement d'un enseignant en raison d'une relation amoureuse alors que tous les autres ont droit au respect de leur vie privée?
Dans un article du 1er décembre 2024 sur la journée "portes ouvertes" du collège de Saint-Maurice, le journal 24 heures fait mention d'un professeur de latin, chanoine, visé par des accusations d'abus. Pourquoi n'est-il pas précisé dans l'article que le chanoine professeur de latin a été blanchi par le Ministère public valaisan? Cette information a pourtant été envoyée à toutes les rédactions des médias par le service de presse de l'Abbaye.
Colporter une rumeur d'abus après que la justice a rendu un jugement reconnaissant l'innocence de Roland Jaquenoud nous semble contrevenir à l'article 1 de la Déclaration des droits des devoirs du journaliste. Nous avons posé cette question au Conseil suisse de presse.
lien sur la lettre adressée au Conseil suisse de presse
Le 14 janvier 2025, Grégory Feder, journaliste au Walliser Bote, quotidien germanophone du Haut-Valais publie un article sur le dossier Roland Jaquenoud. En voici un extrait:
Faire confiance à la justice
La Suisse et toute autre démocratie qui fonctionne les connaissent, les trois pouvoirs. Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Si l'on touche à l'un de ces trois piliers, on touche aux fondements de notre système. Le chanoine Roland Jaquenoud le ressent actuellement dans sa propre chair.
(...) la RTS l'a accusé sans preuve d'abus sexuels. Son nom et son visage ont été connus d'un seul coup dans tout le pays. Et le Service de l'enseignement a réagi - il a démis Roland Jaquenoud de ses fonctions d'enseignant au collège de Saint-Maurice. (...)
Le Ministère public valaisan a enquêté sur les accusations portées contre l'ecclésiastique. Mais il n'a trouvé aucune preuve - même une accusation contre Jaquenoud n'existait pas. La procédure a été classée. Mais Roland Jaquenoud ne peut toujours pas continuer à enseigner. Les délinquants sexuels doivent être punis avec la plus grande sévérité. Mais si la justice ne condamne pas, la société ne doit pas non plus condamner (...) Il est conseillé au canton de prendre une décision dans le sens du respect de nos institutions.
Le 18 février 2025, la Cour de droit public du Tribunal cantonal du Valais a admis le recours de Roland contre son licenciement dont il estime qu'il est infondé. L'Etat du Valais peut dans un délai d'un mois recourir au Tribunal fédéral contre cette décision.
Suite à l´admission de son recours, Roland Jaquenoud demande sa réhabilitation au Collège de Saint-Maurice pour la rentrée 2025-2026. « Je comprends parfaitement que le Service de l’enseignement devait prendre des mesures à la suite de la diffusion du reportage en novembre 2023 pour permettre l’établissement des faits. Or, maintenant qu’ils sont établis et que je suis hors de cause, j’attends que le Service de l’enseignement me réhabilite dans mes fonctions d’enseignant. Cela me semble être une question de justice » déclare Roland Jaquenoud.
lien sur le communiqué de presse du 27 février de l´Abbaye de Saint-Maurice